Les meilleurs films sur la maladie d’Alzheimer au cinéma

Films Alzheimer

L’Alzheimer, altération neurodégénérative progressive, engendre une perturbation majeure des fonctions mnésiques et cognitives. Au cinéma, ce thème est traité avec rigueur scientifique et empathie clinique, en offrant des récits centrés sur la désorientation, la fragilité des liens familiaux et la persistance de l’affection au-delà de l’oubli.

Le Pop Corn Maeker’s Project propose un panorama de neuf œuvres majeures, sélectionnées pour leur précision diagnostique, la justesse des interprétations et la capacité à illustrer la dimension humaine de cette pathologie. Chacune de ces œuvres apporte un éclairage spécifique sur la maladie, tant du point de vue du patient que des proches qui l’accompagnent.

Film Année de sortie Note AlloCiné Note IMDb
The Father 2020 4,3/5 8,2/10
Still Alice 2014 4,0/5 7,5/10
Du miel plein la tête 2018 2,7/5 5,6/10
Away from Her 2006 3,5/5 7,5/10
Iris 2001 2,8/5 7,0/10
N’oublie jamais 2004 4,2/5 7,8/10
Amour 2012 3,8/5 7,9/10
Se souvenir des belles choses 2001 3,7/5 7,2/10
Remember 2015 3,9/5 7,5/10

The Father (2020)

Dans The Father, réalisé par Florian Zeller et distribué en 2020, Anthony Hopkins incarne un homme de 81 ans dont la réalité se fragmente sous l’effet d’une démence avancée.

L’intrigue adopte un point de vue subjectif, où le spectateur partage la confusion et les angoisses du protagoniste, confronté à l’effacement progressif de ses souvenirs. Olivia Colman, dans le rôle de la fille, apporte un contrepoint émotionnel fort en tentant de préserver l’autonomie de son père tout en gérant sa détresse.

Anthony Hopkins

Les décors et la scénographie renforcent l’impression de délabrement mental, soulignant la difficulté de distinguer le réel de l’illusion. Ce parti pris a valu à Hopkins l’Oscar du Meilleur acteur et une reconnaissance unanime. The Father a obtenu 4,3/5 sur AlloCiné et 8,2/10 sur IMDb, soulignant la puissance de ce récit intime et la qualité de la mise en scène.


Still Alice (2014)

Évoquant l’Alzheimer à début précoce, Still Alice suit le parcours d’Alice Howland, professeure de linguistique, qui découvre à 50 ans qu’elle présente des troubles de la mémoire. Julianne Moore livre une interprétation profonde, traduisant la résistance et la lucidité d’une femme qui refuse de se dérober face à la maladie.

Still Alice

Le scénario, bâti sur le roman de Lisa Genova, alterne entre moments de perte de repères et séquences où Alice combat l’obscurcissement mental en s’appuyant sur son expertise scientifique. Ses interactions familiales – notamment avec sa fille adolescente – illustrent les conséquences psychologiques sur l’entourage. Présenté au Festival de Sundance, le film a valu à Moore l’Oscar de la Meilleure actrice. Il est noté 4,0/5 sur AlloCiné et 7,5/10 sur IMDb, traduisant un accueil chaleureux pour cette étude de cas poignante.


Du miel plein la tête (2018)

Adaptation franco-allemande de Head Full of Honey, Du miel plein la tête met en scène un grand-père atteint d’Alzheimer qui s’installe chez son fils et sa belle-fille après le décès de son épouse. Interprété par Dieter Hallervorden, le personnage perd progressivement son autonomie, provoquant des tensions dans la cellule familiale.

Du miel plein la tête (2018)

Sa petite-fille, jouée par Emma Schweiger, organise un voyage afin de raviver ses souvenirs et de restaurer un lien affectif. Le réalisateur Til Schweiger privilégie un ton oscillant entre drame et tendresse, offrant des instants de légèreté malgré la gravité du sujet. Ce choix narratif a suscité des avis partagés : 2,7/5 sur AlloCiné et 5,6/10 sur IMDb, témoignant d’une réception contrastée quant à la tonalité du film.


Away from Her (2006)

Dans Away from Her, Sarah Polley adapte la nouvelle de Alice Munro pour raconter l’histoire d’un couple marié depuis plusieurs décennies. Lorsque Fiona, magnifiquement campée par Julie Christie, se voit diagnostiquer la maladie d’Alzheimer, elle choisit de rejoindre une maison de retraite spécialisée pour ne pas devenir un fardeau.

Away from her

Son mari Grant, interprété par Gordon Pinsent, vit la désorientation de sa compagne face à l’oubli, voire l’attachement qu’elle développe pour un autre pensionnaire. La mise en scène sobre met en avant la pudeur des sentiments et l’abnégation du conjoint, sans recours à l’émotion facile. Récompensé par le Prix du scénario à Sundance, le film recueille 3,5/5 sur AlloCiné et 7,5/10 sur IMDb, saluant son approche délicate et authentique.


Iris (2001)

Biopic de la romancière Iris Murdoch, Iris navigue entre deux temporalités : la jeunesse insouciante de l’écrivaine, interprétée par Kate Winslet, et ses dernières années, portées par Judi Dench, éprouvée par l’Alzheimer. Le film, réalisé par Richard Eyre, s’appuie sur les mémoires de John Bayley (Jim Broadbent à l’écran), compagnon de toujours, pour dresser un portrait à la fois personnel et littéraire.

Iris

L’alternance chronologique met en lumière le contraste entre la vivacité intellectuelle d’antan et la vulnérabilité née du déclin cognitif. Remportant l’Oscar du Meilleur second rôle pour Broadbent, l’œuvre affiche 2,8/5 sur AlloCiné et 7,0/10 sur IMDb, indiquant un intérêt notable pour cette évocation biographique.


N’oublie jamais (2004)

Entre romance et pathologie, N’oublie jamais raconte la passion de Noah et Allie, séparés durant la Seconde Guerre mondiale et réunis dans la vieillesse. Atteinte d’Alzheimer, Allie vit en institution et ne reconnaît plus son époux. Chaque jour, Noah lui lit le journal de leur histoire, espérant ranimer ses souvenirs et ses émotions.

N'oublie jamais

Le récit mêle flashbacks et scènes présentes, illustrant l’impact de la maladie sur le maintien de l’identité. Réalisé par Nick Cassavetes, le film a séduit un large public grâce à la sincérité de l’interprétation d’Ryan Gosling et Rachel McAdams. Il obtient 4,2/5 sur AlloCiné et 7,8/10 sur IMDb, soulignant son succès populaire et émotionnel.


Amour (2012)

Palme d’Or 2012, Amour de Michael Haneke aborde la fin de vie sous l’angle d’un couple d’octogénaires. Après un accident vasculaire, Anne, jouée par Emmanuelle Riva, devient partiellement paralysée et perd progressivement ses capacités cognitives. Georges (Jean-Louis Trintignant) décide de la maintenir chez eux, assumant seul les soins et les situations critiques.

Le film dépeint la détresse et l’amour inconditionnel sans concession, questionnant la prise en charge des malades et la dignité humaine. Bien que centré sur un AVC, l’œuvre rejoint la réflexion sur la mémoire et la dépendance liées à l’âge. Elle reçoit un accueil critique excellent : 3,8/5 sur AlloCiné et 7,9/10 sur IMDb, ainsi que l’Oscar du Meilleur film étranger.


Se souvenir des belles choses (2001)

Zabou Breitman signe un drame français où Claire, interprétée par Isabelle Carré, intègre un centre pour amnésiques après un traumatisme crânien. Dans cet établissement, surnommé “Les Écureuils”, elle rencontre Philippe (Bernard Campan), qui souffre de pertes de mémoire liées à un deuil familial.

Se souvenir des belles choses

Les deux personnages nouent une relation amoureuse et tentent de préserver ce qu’il reste de leur passé commun. Le film évoque également la mère de Claire, décédée de l’Alzheimer, soulignant le poids de l’hérédité. Lauréat du César du meilleur premier film, il obtient les notes de 3,7/5 sur AlloCiné et 7,2/10 sur IMDb, appréciant sa délicatesse et sa poésie tranquille.


Remember (2015)

Entre thriller et drame historique, Remember met en scène Zev, survivant de l’Holocauste souffrant de démence, qui s’évade de sa maison de retraite pour retrouver un ancien nazi. Christopher Plummer incarne un homme déterminé malgré l’oubli progressif de son propre passé. Guidé par des notes écrites par un ami, il parcourt le pays à la recherche de la vérité, tandis que son état de santé menace de rendre son entreprise vaine.

Film

Le film explore la mémoire individuelle et la mémoire collective, questionnant la transmission du souvenir des atrocités. Salué pour son originalité, il recueille 3,9/5 sur AlloCiné et 7,5/10 sur IMDb, ainsi que des critiques élogieuses sur la performance de Plummer.

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