Les EHPAD (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont des structures médicalisées qui accueillent des personnes âgées en perte d’autonomie ne pouvant plus vivre seules à domicile.
Financement d’un EHPAD : qui finance et comment payer ?
Conditions d’entrée en EHPAD : critères et procédure d’admission
Choisir un EHPAD : critères de choix et conseils
EHPAD public ou privé : quelles différences ?)
Coût d’un EHPAD : combien coûte un hébergement en EHPAD ?
Aides financières pour un EHPAD : alléger le coût du séjour
Différences entre EHPAD et maison de retraite
Qu’est-ce qu’un EHPAD ? Définition claire et fonctionnement
Définition et rôle d’un EHPAD
Un EHPAD est un type de maison de retraite médicalisée spécifiquement destiné aux personnes âgées de 60 ans et plus qui ont besoin d’une assistance quotidienne pour les actes de la vie courante. Concrètement, cela signifie que les résidents d’EHPAD ont souvent des difficultés pour se laver, s’habiller, se déplacer, se nourrir ou encore effectuer seuls certaines tâches quotidiennes.
L’EHPAD offre un cadre de vie adapté et sécurisé, avec une présence professionnelle assurant les soins médicaux, l’aide aux activités quotidiennes et diverses animations.
En France, les EHPAD constituent la majorité des solutions d’hébergement pour les seniors en perte d’autonomie. Ils sont soumis à une réglementation stricte et fonctionnent sous l’autorité conjointe des conseils départementaux et de l’Agence régionale de santé (ARS). Chaque EHPAD doit disposer d’une équipe pluridisciplinaire (direction, médecin coordonnateur, infirmier, aides-soignants, psychologues, etc.) afin d’assurer une prise en charge globale du résident.
Pour mieux comprendre ce que signifie réellement l’acronyme EHPAD, il est également utile de connaître la différence entre un EHPAD et une maison de retraite, ce dernier étant un établissement médicalisé conçu pour accompagner les personnes âgées en perte d’autonomie.
Admission en EHPAD : quelles conditions et démarches ?
L’entrée en EHPAD est en principe réservée aux personnes âgées d’au moins 60 ans qui ne peuvent plus vivre de façon autonome à domicile. Un critère clé d’admission est le niveau de dépendance de la personne, souvent évalué selon la grille AGGIR (qui classe la perte d’autonomie en six groupes, du GIR 1, GIR 2, GIR 3 pour la dépendance la plus forte au GIR 6 pour la plus légère).
En pratique, les EHPAD accueillent principalement des personnes classées en GIR 1 à 4, c’est-à-dire ayant besoin d’une assistance importante pour les actes essentiels du quotidien.
Pour être admis, le futur résident (ou son représentant légal) doit constituer un dossier de demande d’admission unique, valable pour plusieurs établissements. Ce dossier comprend des formulaires administratifs, un questionnaire médical à faire remplir par le médecin traitant, et divers justificatifs (pièces d’identité, justificatif de revenus, etc.).
Une fois le dossier déposé, l’équipe de l’EHPAD étudie la candidature en fonction des places disponibles et de l’adéquation entre les besoins de la personne et les services de l’établissement. Il est souvent conseillé de visiter l’établissement au préalable et de s’inscrire sur la liste d’attente de plusieurs EHPAD en raison de la forte demande.
Une fois admis, un contrat de séjour est signé entre le résident et l’établissement, précisant les droits et obligations de chacun.
Coût et financement du séjour en EHPAD
Le séjour en EHPAD a un coût mensuel qui peut être conséquent. En moyenne, le tarif d’hébergement en EHPAD se situe aux alentours de 2 000 à 3 000 € par mois, mais ce montant varie fortement selon plusieurs facteurs. Le statut de l’établissement (public, associatif ou privé commercial) et sa localisation géographique peuvent influencer le tarif : par exemple, un EHPAD public en zone rurale sera généralement moins onéreux qu’un EHPAD privé en région parisienne.
De plus, le niveau de dépendance du résident influe sur le tarif « dépendance » qui lui est appliqué (un résident fortement dépendant paiera un tarif dépendance plus élevé, partiellement compensé par des aides publiques).
La facturation en EHPAD se décompose en trois volets : le tarif hébergement (logement, repas, éclairage, entretien, animations…), le tarif dépendance (aide aux actes de la vie quotidienne, proportionnel au degré d’autonomie) et le tarif soins (soins médicaux et paramédicaux, pris en charge directement par l’Assurance Maladie).
Le résident assume intégralement le tarif hébergement et une partie du tarif dépendance (appelée « ticket modérateur »), tandis que les soins sont financés par la collectivité (Sécurité sociale).
Poste de coût | Prise en charge |
---|---|
Hébergement (logement, restauration, services hôteliers…) | À la charge du résident (possibilité d’aides comme l’APL sous conditions) |
Dépendance (aide à la vie quotidienne, GIR 1-6) | En partie à la charge du résident (ticket modérateur) + Allocation d’autonomie (APA) possible |
Soins médicaux | Pris en charge par l’Assurance Maladie (sécurité sociale) |
Face à ces coûts, il existe des aides financières pour les résidents ayant des revenus modestes. Par exemple, l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut prendre en charge une partie du tarif dépendance pour les personnes éligibles, et l’aide sociale à l’hébergement (ASH) du département peut contribuer au paiement de l’hébergement pour les résidents les plus démunis, sous certaines conditions. De même, une aide au logement (de type APL) peut être accordée si l’établissement est conventionné.
En complément de ces aides, certaines dépenses d’hébergement en EHPAD peuvent ouvrir droit à des avantages fiscaux (réduction d’impôt pour frais de dépendance et d’hébergement, sous réserve de plafonds). Il est donc important d’étudier toutes les solutions de financement et d’aide disponibles au moment de préparer une entrée en EHPAD.
Fonctionnement général et vie en EHPAD
Le quotidien dans un EHPAD est organisé pour assurer la sécurité, le confort et le bien-être des résidents. Ces établissements disposent d’une équipe pluridisciplinaire qui veille au bon fonctionnement et à la qualité des soins.
On y trouve notamment un directeur d’établissement, responsable de l’organisation générale, un médecin coordonnateur qui supervise les soins médicaux, des infirmier(e)s diplômé(e)s, des aides-soignants, des auxiliaires de vie, des kinésithérapeutes, psychologues, animatrices, etc. Cette équipe assure une présence quotidienne et un suivi adapté à chaque résident.
Les journées en EHPAD sont rythmées par les soins (aide au lever, toilette, prises de médicaments, surveillances médicales), les repas (petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner) servis en salle de restaurant ou en chambre selon l’état de la personne, et des activités d’animation (ateliers mémoire, exercices physiques doux, jeux de société, sorties encadrées lorsque c’est possible, etc.).
Les résidents disposent généralement d’une chambre privative ou à deux lits, aménagée pour leur confort et leur sécurité (lit médicalisé, salle de bain adaptée).
La vie en EHPAD implique également le respect d’un règlement intérieur et la mise en place d’un projet de vie individualisé pour chaque résident. Ce projet de vie définit les objectifs de prise en charge et les activités ou soins particuliers nécessaires, en concertation avec le résident et sa famille.
Par ailleurs, les droits des résidents sont garantis par une charte (charte des droits et libertés de la personne accueillie), qui assure le respect de la dignité, de la vie privée, du libre choix et de la participation à la vie de l’établissement.
Il existe plusieurs types d’EHPAD (publics, associatifs, privés lucratifs), avec des modes de gestion et des ressources qui peuvent varier d’un établissement à l’autre. Pour mieux cerner ces différences, il est possible de se pencher sur la distinction entre EHPAD publics et EHPAD privés.