Après une hospitalisation, les personnes âgées ont souvent besoin d’un encadrement médical et humain spécifique afin de poursuivre leur convalescence dans de bonnes conditions. Cette transition ne peut être laissée au hasard, car elle a un impact direct sur leur bien-être à long terme. Deux solutions principales existent pour accompagner cette phase : les soins de suite et de réadaptation (SSR) et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Chaque structure correspond à un niveau de dépendance et à un objectif de soins différent.
Sommaire
Comprendre les soins de suite et de réadaptation (SSR)
Les SSR ont pour but de permettre aux patients de retrouver un certain niveau d’autonomie après une hospitalisation. Il peut s’agir d’une récupération post-chirurgicale, d’un suivi après un AVC, ou d’un accompagnement après une chute. Contrairement à un service hospitalier classique, ces établissements sont orientés vers la rééducation progressive.
On distingue principalement deux types de SSR :
- Les SSR polyvalents : adaptés aux personnes atteintes de plusieurs pathologies ou en perte d’autonomie, avec un suivi multidisciplinaire.
- Les SSR gériatriques : pensés pour les plus de 75 ans, particulièrement lorsque les patients présentent des troubles cognitifs ou des maladies chroniques complexes.
Ce type de structure joue un rôle d’interface entre l’hôpital et le domicile, en permettant une récupération encadrée. Le personnel soignant est formé pour assurer une prise en charge globale, incluant les aspects médicaux, psychologiques et sociaux.
Quelles prestations sont assurées en SSR ?
Un séjour en SSR se compose d’un programme individualisé, conçu pour chaque patient. Ce programme peut inclure :
- Des séances de kinésithérapie et d’ergothérapie pour retrouver des gestes simples du quotidien.
- Une surveillance médicale régulière, parfois plusieurs fois par jour.
- Un accompagnement nutritionnel, surtout en cas de dénutrition ou de régime spécifique.
- Des ateliers de stimulation cognitive, utiles notamment pour les patients atteints de troubles de la mémoire.
- Un soutien psychologique, en particulier après une hospitalisation lourde.
Ces soins permettent souvent d’éviter une rechute ou une nouvelle hospitalisation. Ils sont pensés pour être transitoires, avec en ligne de mire un retour au domicile ou un autre lieu de vie adapté.
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Combien coûte un séjour en SSR ?
La tarification dépend du type de structure et de la situation personnelle du patient. Voici un tableau récapitulatif :
| Type d’établissement | Prise en charge par l’Assurance Maladie | Reste à charge (hors mutuelle) |
|---|---|---|
| Public ou privé conventionné (ALD) | 100 % | Forfait journalier : 20 € |
| Public ou privé conventionné (hors ALD) | 80 % | 20 % + forfait journalier : 20 € |
| Privé non conventionné | 0 % | 100 % à la charge du patient |
Il est important de souligner que certaines complémentaires santé peuvent prendre en charge tout ou partie de ces frais. De plus, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) peuvent être exonérés du forfait journalier.
Durée et suite du séjour en SSR
La moyenne nationale pour un séjour en soins de suite est d’environ 37 jours. Toutefois, la durée réelle varie en fonction de l’évolution du patient. Une personne autonome rapidement pourrait rentrer chez elle après deux semaines, tandis qu’un autre individu nécessitant davantage de soins restera plusieurs mois.
À la sortie, trois orientations sont possibles :
- Le retour au domicile, souvent avec l’aide de services à la personne.
- L’entrée en EHPAD, si une dépendance persistante empêche la vie autonome.
- Une admission en unité de soins de longue durée (USLD), en cas de besoin de soins constants.
Pour anticiper ces possibilités, une équipe pluridisciplinaire est mobilisée dès l’admission en SSR. Elle évalue les capacités fonctionnelles, le projet de vie et la faisabilité d’un retour à domicile.
Procédure d’entrée en SSR
L’entrée en SSR doit être prescrite par un professionnel de santé. Elle peut se faire de deux façons :
- Depuis un établissement hospitalier : le médecin hospitalier oriente directement vers une structure de suite.
- Depuis le domicile : un médecin traitant peut rédiger une prescription, mais une validation par l’Assurance Maladie est souvent nécessaire.
Les places étant limitées, une planification rapide est essentielle. Les patients ou leurs familles peuvent contacter plusieurs établissements pour accélérer la procédure.
Quelles différences avec un EHPAD ?
Un EHPAD est une résidence médicalisée de long séjour pour personnes âgées dépendantes. Contrairement aux SSR, il n’est pas prévu pour des séjours transitoires. Le résident y vit de façon permanente, avec un encadrement médical, des soins quotidiens, et une surveillance continue.
Le SSR, à l’inverse, est une étape intermédiaire destinée à aider le patient à se remettre et, si possible, à rentrer chez lui. Les séjours y sont limités dans le temps, et orientés vers la récupération fonctionnelle.
Informations complémentaires utiles
Quels sont les délais moyens pour intégrer un SSR ?
Les délais peuvent aller de quelques jours à plusieurs semaines selon la région, le type de structure demandé et l’urgence de la situation. Certains établissements disposent d’unités d’admission rapide.
Les soins sont-ils disponibles le week-end ?
Dans la majorité des SSR, les soins essentiels sont assurés en continu. Cependant, les activités de rééducation peuvent être réduites le week-end. Cela varie selon les structures.
Peut-on choisir librement son SSR ?
Oui, en théorie. Mais le choix est limité par les disponibilités, les conventions signées avec l’Assurance Maladie, et l’adéquation entre l’état du patient et les services proposés.
