Reconnaître les signes annonciateurs de la phase terminale de la maladie de Parkinson est essentiel pour le patient, ses proches et les professionnels de santé. Cette pathologie neurodégénérative entraîne une détérioration progressive des fonctions motrices et cognitives, nécessitant une prise en charge attentive et adaptée jusqu’à la fin de vie.
Sommaire
Quels sont les signes annonçant la phase terminale de Parkinson ?
La dernière étape de la maladie de Parkinson se manifeste par divers symptômes :
- Difficultés motrices sévères : immobilité fréquente, perte d’équilibre, rigidité musculaire accrue et incapacité à marcher sans assistance. Le patient peut devenir progressivement alité ou dépendre totalement d’un fauteuil roulant.
- Altérations de la communication : difficulté à parler clairement, voix très faible, visage inexpressif, perte progressive de la capacité à communiquer verbalement ou par écrit.
- Dégradation mentale et émotionnelle : dépression profonde, anxiété constante, apathie, hallucinations ou troubles psychotiques, qui altèrent significativement la qualité de vie du patient et de ses proches.
- Perte des capacités cognitives : troubles de la mémoire, démence progressive, changements notables de personnalité ou de comportement, confusion et désorientation fréquentes.
- Diminution globale de l’état de santé : perte de poids rapide et importante, difficultés de déglutition entraînant des risques sérieux de dénutrition, de déshydratation ou de pneumonie par aspiration, douleurs persistantes et difficiles à contrôler par les traitements habituels, troubles du sommeil graves et incontinence accrue.
Ces symptômes ne signifient pas systématiquement la proximité de la mort, car leur gravité et leur progression varient d’une personne à l’autre.
Durée de la phase finale dans la maladie de Parkinson
En général, les symptômes caractéristiques de la fin de vie apparaissent au cours des 6 à 12 derniers mois de la maladie. Toutefois, certains patients vivent avec ces complications durant plusieurs années. Cette variabilité rend difficile toute prédiction précise de la durée de la phase terminale.
Quelle espérance de vie avec Parkinson ?
Les personnes atteintes de Parkinson vivent souvent seulement une à deux années de moins en moyenne que celles non atteintes. En France, les malades décèdent en moyenne autour de 83 ans, selon les statistiques officielles. Des traitements appropriés et un suivi médical régulier permettent souvent d’améliorer considérablement l’espérance et la qualité de vie.
Comment évolue la maladie en fin de vie ?
Les complications fréquentes lors de la phase finale incluent :
- Chutes fréquentes : ces chutes peuvent entraîner des fractures graves, notamment au niveau du col du fémur, et des traumatismes crâniens sévères nécessitant une hospitalisation prolongée.
- Escarres : ces ulcères cutanés, causés par une immobilité prolongée, augmentent le risque d’infections généralisées potentiellement mortelles (septicémies).
- Pneumonie par aspiration : causée par des troubles de la déglutition, elle est une complication majeure pouvant conduire rapidement à un déclin fatal en absence de traitement adéquat.
- Infections récurrentes : les infections pulmonaires ou urinaires, fréquentes chez les patients affaiblis, peuvent rapidement dégénérer en situations critiques sans intervention rapide.
Comment accompagner un proche en phase terminale de Parkinson ?
À ce stade, les soins palliatifs deviennent indispensables pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie. Voici quelques stratégies essentielles :
- Respect des volontés du patient : impliquer activement la personne malade dans les décisions médicales, en évitant tout traitement excessif ou inutile.
- Gestion précise des symptômes : traitements réguliers pour contrôler efficacement douleurs, constipation, difficultés respiratoires, anxiété et troubles du sommeil.
- Communication adaptée : utiliser des méthodes visuelles, parler lentement, s’assurer d’une écoute attentive et patiente pour permettre une communication efficace.
- Soutien pratique : assurer l’accès à des aides techniques telles que fauteuils roulants adaptés, lits médicalisés et équipements spécifiques pour faciliter les soins quotidiens et améliorer le confort du patient.
- Mobilisation physique douce : des séances régulières avec un kinésithérapeute peuvent prévenir les raideurs et améliorer la circulation sanguine, réduisant ainsi les douleurs et les escarres.
Préparer la fin de vie avec Parkinson
Anticiper les aspects pratiques et juridiques est primordial pour assurer sérénité et sécurité :
- Rédaction d’un testament : afin d’assurer la transmission paisible de votre patrimoine selon vos souhaits.
- Procuration et mandat de protection future : pour désigner clairement une personne de confiance chargée de gérer vos affaires administratives, financières ou médicales en cas d’incapacité.
- Directives anticipées : pour préciser vos souhaits médicaux concernant les interventions comme la réanimation, la nutrition artificielle ou l’hydratation forcée.
- Choix d’un établissement spécialisé : l’accueil en EHPAD permet une prise en charge adaptée avec une équipe médicale professionnelle et des soins spécifiques.
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Soutien émotionnel pour les patients et leurs proches
Pour gérer les défis émotionnels liés à la fin de vie, plusieurs ressources existent :
- Accompagnement psychologique : consultations régulières avec un psychologue ou thérapeute pour exprimer et soulager la souffrance émotionnelle.
- Soutien spirituel : dialogue avec des représentants religieux ou spirituels selon vos croyances personnelles pour apporter réconfort et soutien moral.
- Exprimer ses adieux : favoriser les échanges émotionnels ouverts et sincères pour faciliter l’apaisement mutuel et préparer le processus de deuil.