GIR 3 : ce qu’il faut savoir sur l’autonomie partielle des seniors

GIR 3

Le GIR 3 désigne un niveau de dépendance évalué dans le cadre de la grille AGGIR. Il concerne principalement des personnes âgées ayant besoin d’aide pour les soins corporels et les déplacements intérieurs. Ce niveau de classement permet de définir précisément les modalités de prise en charge et les aides financières disponibles, comme l’APA.

Que veut dire GIR 3 ?

Le terme GIR signifie « Groupe Iso-Ressources ». Il s’agit d’un classement utilisé en France pour mesurer le degré de perte d’autonomie d’une personne âgée. Il en existe six, allant de 1 (perte d’autonomie la plus importante) à 6 (personne autonome).

Le GIR 3 désigne une personne dont la dépendance reste partielle, mais réelle. Ces individus peuvent généralement se déplacer à l’intérieur de leur domicile et accomplir certains gestes seuls, comme se nourrir ou gérer leur orientation dans le temps. Cependant, ils ont besoin d’une aide importante pour les actes liés à l’hygiène corporelle (toilette, habillage) et, parfois, pour se lever ou se coucher.

La classification en GIR 3 implique donc une autonomie conservée dans plusieurs aspects de la vie quotidienne, mais avec un besoin d’assistance régulière, en particulier le matin et le soir.


Comment le GIR 3 est-il évalué ?

L’évaluation du GIR repose sur la grille AGGIR, utilisée par les équipes médico-sociales des conseils départementaux. Cette grille tient compte de plusieurs critères d’autonomie physique et mentale. Elle examine notamment :

  • La capacité à se lever, se coucher et se déplacer à l’intérieur du logement
  • La gestion de l’hygiène personnelle (toilette, habillage)
  • L’alimentation (capacité à préparer et à consommer les repas)
  • La cohérence dans les échanges verbaux et les prises de décision

Dans le cas du GIR 3, la personne âgée est souvent jugée capable de se déplacer à domicile, mais ne peut plus réaliser seule les gestes du matin (toilette, habillage, lever). Elle ne relève toutefois pas de troubles cognitifs sévères, contrairement aux personnes classées en GIR 1 ou 2.

L’évaluation est réalisée lors d’une visite à domicile par un professionnel du conseil départemental ou de l’équipe médico-sociale. Le résultat est transmis à la personne évaluée, à ses proches et à son médecin traitant.


Quelle prise en charge pour un senior en GIR 3 ?

Une personne classée en GIR 3 peut vivre à domicile, mais nécessite une aide régulière, souvent quotidienne, pour certaines activités. Plusieurs types de prise en charge peuvent être mis en place selon les besoins et les préférences du senior.

À domicile, les solutions peuvent inclure :

  • Le passage d’aides à domicile pour l’aide à la toilette, l’habillage, ou encore les transferts (lit-fauteuil)
  • Des soins infirmiers prescrits par le médecin traitant
  • L’aménagement du logement pour sécuriser les déplacements (barres d’appui, lit médicalisé, etc.)

Le maintien à domicile reste possible dans de bonnes conditions, à condition d’un accompagnement adapté. Il peut être organisé avec l’appui de proches aidants, d’un service d’aide à domicile privé ou associatif, ou d’un SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile).

Dans certains cas, les aidants familiaux peuvent bénéficier de formations ou de groupes de soutien pour apprendre à accompagner efficacement la personne concernée.

En établissement, la personne en GIR 3 peut être accueillie dans :

  • Une résidence autonomie si elle souhaite bénéficier d’un cadre sécurisé avec des services collectifs
  • Un EHPAD si sa situation évolue vers un besoin de surveillance médicale ou d’aides plus fréquentes

Des accueils de jour ou des hébergements temporaires peuvent également être envisagés. Cela permet d’offrir un équilibre entre maintien à domicile et soutien professionnel, tout en soulageant les aidants.


À quelles aides financières peut prétendre une personne âgée en GIR 3 ?

Le principal dispositif d’aide pour les personnes âgées en perte d’autonomie est l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Elle peut être versée à domicile ou en établissement. Son montant dépend du niveau de dépendance (GIR), des ressources du demandeur et du plan d’aide établi par l’équipe médico-sociale.

Voici un tableau indicatif des plafonds mensuels de l’APA pour les personnes en GIR 3, en 2025 :

Lieu de résidence Plafond mensuel APA (GIR 3) Participation du bénéficiaire
À domicile 1 013,89 € Variable selon les ressources
En EHPAD Partie tarif dépendance remboursée selon le GIR Reste à charge selon les revenus

Les personnes vivant à domicile peuvent aussi bénéficier d’autres soutiens financiers ou matériels :

  • Aides au logement (APL, ALS)
  • Crédits d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile
  • Interventions de la caisse de retraite (CARSAT, MSA, etc.)
  • Subventions pour l’aménagement du logement (ANAH, collectivités locales)

Certaines mutuelles proposent aussi des prestations complémentaires liées à la perte d’autonomie, comme la prise en charge partielle de prestations d’aide à domicile.


Des démarches administratives à anticiper

Pour accéder à l’APA, la première étape consiste à déposer un dossier auprès du conseil départemental. Le formulaire peut être téléchargé en ligne ou retiré auprès des services sociaux de la commune. Une fois le dossier transmis, une équipe médico-sociale se déplace au domicile de la personne concernée pour effectuer l’évaluation.

Le délai de traitement varie selon les départements, mais il faut souvent compter entre 4 et 8 semaines avant de recevoir une réponse.

Lorsque la demande est acceptée, un plan d’aide personnalisé est proposé. Il détaille les prestations prises en charge (nombre d’heures d’aide, matériel, etc.) et les montants alloués.

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