La maladie de Parkinson touche plus de 200 000 personnes en France, et si les tremblements des mains sont bien connus, les difficultés liées aux jambes restent souvent mal comprises. Aujourd’hui, les spécialistes se penchent sur ces symptômes particuliers afin d’offrir une meilleure prise en charge.
Sommaire
Parkinson : quels symptômes touchent les jambes ?
Les symptômes de la maladie de Parkinson qui affectent les jambes sont multiples et peuvent se présenter sous diverses formes. Parmi les plus courants, on note :
- Tremblements : Généralement, ils apparaissent au repos et disparaissent lors des mouvements volontaires.
- Rigidité musculaire : Sensation de raideur ou de tension musculaire constante, rendant les mouvements difficiles et inconfortables.
- Lenteur des mouvements (bradykinésie) : Elle entraîne des difficultés à initier ou à terminer un mouvement, causant ainsi une démarche hésitante.
- Instabilité posturale : Les personnes touchées éprouvent souvent des difficultés à maintenir l’équilibre, augmentant ainsi le risque de chutes.
Ces symptômes peuvent se manifester à différents stades de la maladie et varient considérablement d’un patient à l’autre.
Parkinson et faiblesse des jambes : quelle est la cause ?
La faiblesse ressentie dans les jambes par les patients atteints de Parkinson n’est pas due à une faiblesse musculaire réelle, mais plutôt à une altération de la commande nerveuse venant du cerveau. Le déficit en dopamine, caractéristique de la maladie, perturbe la transmission des messages nerveux, réduisant ainsi la capacité du patient à contrôler correctement ses muscles.
Cette altération neurologique entraîne une impression de faiblesse subjective qui peut être aggravée par la raideur musculaire et la lenteur des mouvements. Le cerveau rencontre ainsi des difficultés accrues pour planifier et exécuter les mouvements, notamment ceux impliquant les membres inférieurs, rendant les gestes quotidiens complexes.
Comment traiter les symptômes de Parkinson touchant les jambes ?
La prise en charge thérapeutique des symptômes liés aux jambes chez les patients atteints de Parkinson repose sur plusieurs approches complémentaires :
Traitement médicamenteux :
- La Lévodopa, médicament phare, compense le déficit en dopamine.
- Les agonistes dopaminergiques, comme le pramipexole ou le ropinirole, sont souvent prescrits pour réduire les symptômes moteurs.
Rééducation physique :
- La kinésithérapie spécialisée aide à améliorer la mobilité, à renforcer les muscles et à maintenir la souplesse articulaire.
- Des exercices réguliers, tels que la marche quotidienne, le vélo stationnaire, ou des exercices spécifiques d’équilibre, peuvent considérablement améliorer les capacités physiques.
Traitements complémentaires :
- La stimulation cérébrale profonde, indiquée pour certains patients, réduit significativement les symptômes moteurs résistants aux traitements classiques.
Il est important d’adapter le traitement à chaque individu, en tenant compte de l’évolution des symptômes et de leur impact sur la qualité de vie.
Type de traitement | Exemples | Objectifs |
---|---|---|
Médicamenteux | Lévodopa, Agonistes dopaminergiques | Réduire rigidité, tremblements, et bradykinésie |
Kinésithérapie | Marche, vélo stationnaire, exercices d’équilibre | Améliorer mobilité, souplesse et équilibre |
Interventions chirurgicales | Stimulation cérébrale profonde | Diminuer symptômes résistants aux médicaments |
Y a-t-il un lien entre le syndrome des jambes sans repos et Parkinson ?
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), caractérisé par un besoin irrésistible de bouger les jambes accompagné de sensations désagréables, apparaît fréquemment chez les patients atteints de Parkinson. Bien que les mécanismes exacts restent encore discutés, plusieurs études scientifiques établissent clairement une corrélation.
Des chercheurs ont noté que les deux affections partagent certaines anomalies dans les systèmes de neurotransmission, notamment celui de la dopamine. Une déficience dopaminergique semble contribuer significativement à l’apparition du SJSR chez ces patients.
Toutefois, il convient de différencier clairement ces deux conditions :
- SJSR : Envie incontrôlée de bouger les jambes, particulièrement le soir ou pendant la nuit.
- Parkinson : Troubles moteurs permanents, accentués lors des phases d’immobilité prolongée.
La prise en charge du SJSR chez les patients atteints de Parkinson passe par des traitements spécifiques, tels que des médicaments dopaminergiques administrés en faibles doses pour éviter une exacerbation des symptômes de Parkinson.
Enfin, une attention particulière doit être portée à l’impact de ces troubles sur le sommeil des patients, souvent déjà perturbé par la maladie de Parkinson. Un traitement ajusté, associé à une bonne hygiène du sommeil, améliore considérablement la qualité de vie des patients concernés.